La 1ère étape

NOUS AVONS ADMIS....QUE NOUS AVIONS PERDU LA MAITRISE DE NOS VIES

C'est grâce à le première Étape que j'ai pu mesurer à quel point la nourriture constituait une drogue pour moi.Elle me rendait dépendante et mon impuissance à résister à ses demandes me faisait perdre la maîtrise de ma vie.

Être boulimique = Être impuissant à gérer sa vie

voyons d'un peu plus près comment ma dépendance à la nourriture m'a fait perdre la maîtrise de ma vie.
Cette dépendance aurait pu se porter sur l'alcool, les narcotiques l'argent, le jeu , le travail...

Peut importe l'objet en fait, l'équation "être dépendant = être impuissant à gérer sa vie " s'applique dans tous les cas
- Ma dépendance me fait croire que manger à l'excès est ce que je veux faire et elle me donne la conviction que manger va me faire aller mieux et va arranger les choses.
- Ma dépendance me rend impuissante à déjouer ses ruses, j'accepte ses sornettes : "juste pour goûter", "juste une bouchée", "cette fois j'arrête, je n'en prendrai plus, promis" , ce n'est pas grave, "je ne fais pas vraiment une crise", "ce n'est qu'un petit bout de" . Toutes ces ruses et ces sornettes me rendent impuissante à résister à la première bouchée comme aux autres, qui suivent automatiquement, et qui me mènent inexorablement à la rechute.

Otage de ma dépendance, je pense et j'agis comme s'il n'y avait que la bouffe qui comptait.
La vie se rétrécit et se réduit à la nourriture : y penser, y résister , lui céder..
C'est ainsi que de telle pensées envahissent tous les domaines de ma vie.
Je suis alors paralysée par cette mobilisation excessive..

- Ma dépendance éteint la vie en moi et entretient les idées noires de la dépression. Elle s'acharne à rompre les liens avec les autres pour me confiner dans la solitude absolue, même quand je suis en présence des autres.

- Ma dépendance bouclier anti - vie, me fait perdre les notions de décence, de temps, de réalité et de responsabilité. Sous son influence je m'occupe mal de mes proches, j'oublie des rendez vous important, ne fais pas mon travail correctement, , je me mets moi et mes proches en danger, je les maintiens dans l'angoisse perpétuelle et dans l'attente des symptômes et de l'évolution de ma maladie, je soigne moins mon apparence, je me néglige et néglige le reste de ma vie.

Radioscopie d'une vie ingérable :
la mienne avant oa


Aurais je perdu la maîtrise de ma vie ? C'est bien ce que suggère l’intitulé de cette Première Étape.
Décidément, un tel constat, n'est ni facile à faire, ni facile à accepter.
A vrai dire au début, je ne m es sentais pas très concernée
"Tout va bien , merci" avais je l'habitude de dire.
En effet, je me disais que ma vie n'allait pas si mal:
le travail allait bien
la relation avec mon conjoint était satisfaisante,
la maison me plaisait;
En bonne boulimique j'avais aussi réponse à tout:
si je n'étais pas totalement heureuse,
c'était parce que j'étais trop grosse
En fait, toujours dans cette attitude de déni, je me volais la face et n'apercevais encore ni la gravité de ma boulimie,
n l'impact que la maladie avait sur ma vie.

Radioscopie d'une vie ingérable 2 :


La maison était dans une profond désordre, documents et adresses restaient mystérieusement cachés.
Ces dernières s'inscrivaient sur 3 carnets. Maintes petites enveloppes bourrées de papier gribouillés de nos de téléphone
se languissaient dans un tiroir...en attente.Pour chercher les coordonnées il fallait chercher dans la pile entière...

Mes documents administratifs restaient introuvables surtout quand je prenais soin de les ranger pour être sure de les retrouver..

(extrait la boulimie anonyme dominique b)

J'aimerai partager avec vous mon expérience de ces trois première étapes en résumé - il s'agit uniquement de mon expérience et de mes suggestions. Il y a maintes façon de faire ces étapes.

Je ne peux pas vraiment travailler les étapes comme les étapes d'action qui sont la quatrième à la neuvième. La dixième à la douzième étape sont des étapes d'entretien de ma sobriété.

Il est dit dans le gros livre que je peux me rétablir de ma maladie si je fais ces 12 étapes. Il est bien dit que je peux devenir un alcoolique ( une outremangeuse rétablie) rétablie. Cela ne veut pas dire que je pourrais reboire,( que je pourrai devenir une mangeuse normale)  je ne pourrais jamais reboire (être une mangeuse normale). Par contre je peux me rétablir de ma maladie dont l'alcool est le révélateur. Je peux me rétablir de ma maladie dont la bouffe est le révélateur

Nous avions admis que nous étions impuissants devant la nourriture et que nous avions perdu la maitrise de notre vie.

Il s'agit pour moi de me rendre compte que je suis dépendante à la nourriture, que je ne mange pas de la même façon qu'un mangeur normal

Exemples :

Quand je mange du chocolat par exemple  s'il y a trois tablettes je peux les terminer et aller me faire vomir ensuite- je suis déjà dans le futur,dès que je prends la première bouchée  je suis déjà obsédée par le deuxième.

Quand les autres s'arrêtent de manger naturellement , c'est là où ça commence pour moi seulement.

Je ne sais jamais ce que mon contact avec la bouffe  peut donner. Je peux aussi bien manger un morceau et sentir la faim et m'arrêter , comme je peux manger avec excès  (c'était plus souvent le cas) tut ce qui me tombe sous la main. Ce qui est sur je n'ai pas de contrôle sur ce qui va se passer quand je mange.

Une personne normale peut manger plus que de coutume car elle l'a décidé,  elle ne phantasme pas sur la bouffe et ne programme pas comment elle va pouvoir manger en cacnette ou vomir le surplus.Elle sait ou elle en est quand elle mange

Ma vie insatisfaisante, déprimante, la solitude, les problèmes relationnels, financières, matériels, mon irritabilités, mes colères, excessivités, etc sont-elles liés à ma consommation ?

Est-ce que j'ai admis que je suis malade de la nourriture ?

Si je réponds sincèrement oui à ces deux questions j'ai fini la première étape.

La deuxième étape :

Nous en sommes venus à croire qu'une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.

Je constate que ma volonté personnelle, mes batailles, mes guerres, mes révoltes, ma perception de moi-même et des autres ne m'ont jamais rien donné de bon. J'étais au bout de ma raison - je ne comprenais pas pourquoi ma vie était un échec, pourquoi la bouffe s'était retourné contre moi et je ne savais où me diriger. Je suis arrivée en OA. J'ai appris que c'était parce que je pensais faux et que je ne savais pas comment faire autrement.

Dans la deuxième étape il m'est demandé d'envisager que peut-être il y a plus puissant que moi - ce serai ma seule voie de secours, puisque j'avais été un échec pour moi-même. Je me demande à moi-même d'apprendre et non de savoir. De me laisser guider par la réalité de la vie, par ce qui se présente à moi et d'avoir la foi que c'est bon ainsi, que ça me plais ou pas.

Est-ce que je peux envisager qu'une puissance supérieure spirituelle à moi puisse me rendre la raison ?

Si je réponds oui à cette question j'ai fais la deuxième étape.